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Description physique

Carrière à ciel ouvert en activité, située à 2 km au sud-ouest du centre-bourg de Saint-Varent, de part et d'autre de la vallée du Thouaret. La zone d'extraction couvre 63 ha et atteint 100 m de profondeur. Elle est accompagnée d'installations de traitement, de zones de stockage et de plusieurs voies ferrées qui permettent l'expédition des produits finis (granulats). L'ensemble du site est enclos par un grillage haut-tendu pour éviter toute intrusion. Plusieurs terrils de morts-terrains, abandonnés ou en cours d'utilisation, ont été constitués sur et en marge du site./nLa carrière de la Noubleau emploie une soixantaine de personnes (hors personnel admnistratif) et produit des granulats. Sa capacité de production est de 3 Mt/an. 55 à 60% de la production est acheminée par le train.

Code GILGES

G : Structural, Structures tectoniques ou gravitaires principales

Description géologique

La carrière de la Noubeau exploite divers granitoïdes appartenant au complexe volcano-plutonique de Cholet-Thouars, d’âge Cambrien moyen (vers 520 Ma). Ce complexe est principalement composé de roches acides claires (dont le microgranite de Thouars) mais comprend également des roches basiques sombres (diorites, dolérites, gabbros) qui constituent la masse principale du gisement exploité dès l'origine sur le site. Roches acides et roches basiques sont étroitement imbriquées et l'ensemble est intensément fracturé selon une direction dominante NW-SE dite "sud-armoricaine. Les faciès basiques sont grenus (diorites à grain fin ou moyen, gabbros à grain moyen ou grossier) ou microgrenus (leur texture est tantôt doléritique, tantôt porphyrique et dérive d’une texture microlitique) : ces derniers peuvent être assimilés à des basaltes (métabasaltes) même si le caractère fluidal n’est pas toujours franc. La distinction entre ces différents faciès n’est pas aisée sur le terrain. Le diagnostic pétrographique n’est souvent possible qu’en lame mince. L’examen des relations entre les deux types de granitoïdes indique que le magmatisme acide est postérieur au magmatisme basique. Cette chronologie est attestée à toutes les échelles par l’observation de filons microgranitiques recoupant et s’insérant dans les roches basiques. Les filons les plus importants incorporent des éléments basiques anguleux ou ovoïdes jusqu’à former un faciès bréchique dit faciès "léopard". Tout indique que la mise en place du magma acide dans son encaissant basique s’est faite sous une forte pression qui a conduit à la fracturation de ce dernier à l’image de ce que produit la fracturation hydraulique. Le phénomène prend des formes si variées qu’il est difficile de tracer les limites entre les deux faciès : les roches basiques contiennent presque systématiquement des filonnets de microgranite, parfois très minces, tandis que les roches acides incorporent des éléments basiques parfois très abondants. A l'échelle de la carrière, les filons de microgranite, de dimension métrique à décamétrique, montrent un pendage régulier vers le nord-est.

Intérêt géologique principal

Intérêt : Plutonisme

Justification : Association intime de deux types contrastés de granitoïdes, l'un clair, l'autre sombre : mise en place d'un magma acide (microgranites) à partir d'un champ filonien dans un magma basique (diorites, dolérites, gabbros) partiellement solidifié avec formation de brèches spectaculaires (faciès "léopard").

Intérêt(s) géologique(s) secondaire(s)

Intérêt(s) pédagogique(s)

Intérêt : Pour les étudiants

Justification : Magmatisme acide et basique. Chronologie absolue (datation radiométrique du microgranite de Thouars par la méthode U-Pb sur zircons) et chronologie relative (filons, failles).

Intérêt pour l'histoire de la géologie

Non renseigné