Péridotite serpentinisée hercynienne de Merlis

LIM0129

Localisation

Vayres

Rareté

Régionale

Intérêt patrimonial

Critère Note Coefficient Note pondérée
Géologique principal 3 4 12
Géologique secondaire 1 3 3
Pédagogique 1 3 3
Histoire des sciences 0 2 0
Rareté du site 1 2 2
État de conservation 1 2 2
Total 22 / 48

Besoin de protection

Critère Note
Intérêt patrimonial 2
Menaces anthropiques 1
Vulnérabilité naturelle 2
Protection effective 2
Total 7

Description physique

<p>Anciennes carrières (d'environ 50 mètres de large et 100 mètres de long) de granulats et pierres ornementales ennoyées et envahies par la végétation.</p><p>Les deux carrières montrent de grandes parois rocheuses (dépassant de 8 m environ le niveau d'eau) qui ne peuvent être approchées qu’en bateau. Quelques affleurements accessibles. De nombreux blocs et tas de blocs parsèment le site et permettent d’échantillonner les principaux faciès.</p>

Code GILGES

D : Pétrologie sédimentaire, Métamorphique, Ignée, Textures et structures

Description géologique

<p>Les deux carrières de Merlis (ou Merly), noyées de nos jours, ont servi à l’exploitation de serpentinites et accessoirement d’amphibolites à grain moyen. Dans la carrière principale, au sud, on pouvait observer des harzburgites mantelliques serpentinisées recoupées par quelques filons basiques amphibolitisés. La petite carrière septentrionale est aujourd’hui complétement noyée et envahie par la végétation, mais au début des années 1990 elle montrait le contact tectonique entre des dunites totalement serpentinisées et des métagabbros lités sus-jacents, c’est à dire qu’on pouvait y voir et y toucher le Moho pétrologique. Ce vestige d’ophiolite se distingue d’une ophiolite ordinaire par la faible épaisseur de la croûte océanique et l’absence de complexe filonien, de laves en coussin et de radiolarites. La harzburgite présente une foliation tectono-métamorphique (d’où la dénomination de tectonique mantellique) et est constituée d’un fond verdâtre, formé de serpentinite avec de fines traînées sombres, au sein duquel se détachent des plages de teinte nacrée qui sont des porphyroclastes d’orthopyroxène complétement transformé en bastite, une variété d’antigorite. L’observation en lames minces montre que le fond est constitué d’antigorite à texture maillée avec des traînées de magnétite; en effet, au cours de la serpentinisation l’olivine fortement magnésienne (Fo92-95) a été transformée en antigorite ± chrysotile pour l’essentiel et le fer a été libéré pour donner de la magnétite. On rencontre des fantômes de cristal de clinopyroxène amphibolitisé et des vestiges de spinelle chromifère. Une analyse chimique est disponible pour Merlis. Cette roche est ultrabasique (SiO2 = 38.86%) et très magnésienne (MgO = 36.71%). La perte au feu est très élevée (13.68%) conformément à l’abondance des minéraux hydroxylés que sont les serpentines. On note également des teneurs très élevées en Cr=2748&nbsp;ppm et en Ni=2190&nbsp;ppm, une teneur modérée en Co=100&nbsp;ppm. La roche principale de la grande carrière de Merlis est donc une tectonite mantellique de type métaharzburgite à clinopyroxène accessoire, fortement serpentinisée.</p>

Intérêt géologique principal

Intérêt : Métamorphisme

Justification : Tectonite mantellique de type métaharzburgite à clinopyroxène accessoire, fortement serpentinisée.

Intérêt(s) géologique(s) secondaire(s)

Intérêts Justification
Minéralogie Roche initiale de type harzburgite mantellique, peu fréquente en Limousin. Forte altération en serpentine.

Intérêt(s) pédagogique(s)

Intérêt : Pour les géologues

Justification : Ce site permet de visualiser plusieurs faciès ultrabasiques

Intérêt pour l'histoire de la géologie

Non renseigné