GEOL NA - Site LIM0128

La coupole granitique de Montebras

LIM0128

Localisation

Soumans

Rareté

Nationale

Intérêt patrimonial

Critère	Note	Coefficient	Note pondérée
Géologique principal	3	4	12
Géologique secondaire	3	3	9
Pédagogique	1	3	3
Histoire des sciences	3	2	6
Rareté du site	2	2	4
État de conservation	3	2	6
Total			40 / 48

Besoin de protection

Critère	Note
Intérêt patrimonial	3
Menaces anthropiques	2
Vulnérabilité naturelle	0
Protection effective	3
Total	8

Fiche nationale

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Description physique

Carrière en activité en 2 parties, exploitant une intrusion elliptique d’environ 900 par 320 m. La profondeur atteinte est de 90 m. Aux alentours, des haldes et des bâtiments témoignent d’une ancienne activité minière.La partie exploitée correspond à une grande lame albitique épaisse d’une trentaine de mètres surmontée d’un stockscheider et d’une quartzglöcke stannifère et lithinifère. Le site de Montebras a fait l’objet de 3 grandes périodes d’exploitation. La 1ere correspond à une production antique d’étain et probablement de turquoise et variscite (fabrication de parures). La 2nde est une exploitation minière de 1865 à 1914, de la quartzglöcke pour l’étain et des phosphates de lithium. La 3eme, actuelle, est celle, du granite albitique de Montebras. Ce leucogranite (aspect saccharoïde très blanc - 250 kt/an extrait) est utilisé par les céramistes par simple gravillonnage. Composition moyenne (28% quartz, 26% albite, 18% microcline, 15% muscovite, - de 0,2% de Fe2O3).

Code GILGES

H : Economique, de tout type, Intrusif, Extrusif, Cheminée volcanique de kimberlite diamantifère, mines d'or, mines et carrières métalliques et non métalliques

Description géologique

La coupole granitique de Montebras est intrusive dans le granite porphyrique à biotite et cordiérite de Chanon (Tournaisien-Viséen) faisant partie du complexe leucogranitique peralumineux de la Marche.Vers 314 Ma, le granite de Chanon a subi l’intrusion de type diapirique d’un microgranite porphyrique suivi rapidement, lors d’une subsidence* du microgranite, par l’injection d’une lame d’un leucogranite albitique hyperalumineux à métaux rares (Sn, Nb, Li). Cette lame s’insère entre le granite de Chanon et le microgranite. Son contact avec le granite de Chanon est le plus souvent souligné par trois facies. Deux sont des formations de type pegmatitique : un stockscheider feldspathique et une quartzglöcke stannifère à phosphates de lithium. Le troisième est un greisen lithinifère développé aux dépends du granite de Chanon.Le front de taille de la carrière montre que postérieurement, des failles ont fait glisser en “touches de piano” les uns par rapport aux autres, six panneaux. Cet ensemble constitue la coupole granitique de Montebras. Elle s’intègre à un ensemble de granite à métaux rares qui se distribuent sur un arc d’une centaine de km sur la bordure nord du Massif Central. Parmi les quatre occurences majeures qui constituent cette ceinture, deux sont les coupoles granitiques à albite-lépidolite de Beauvoir et Montebras, une troisième est un dyke rhyolithique à Richemont et la quatrième est le champ pegmatitique à albite-lépidolite de Chedeville.* par cauldron subsidence ou plutôt, dans des conditions tectoniques cassantes, par une fracturation de la roche par des leucogranites agissant comme des points chauds.

Intérêt géologique principal

Intérêt : Plutonisme

Justification : Rare coupole granitique à métaux rares présentant un stockseischeider feldspathique et une quartglöcke stannifère à phosphate de lithium. Selon le BRGM, des anomalies géochimiques associées alentours laissent penser à d‘autres intrusions similaires cachées.

Intérêt(s) géologique(s) secondaire(s)

Intérêts	Justification
Minéralogie	L’exceptionnelle minéralogie de Montebras est riche d’une soixantaine de minéraux et plus particulièrement de phosphates qui ont fait de ce gisement une localité majeure. Cette minéralisation est à la fois disséminée dans la coupole et concentrée dans le stockscheider et surtout la quartzglöcke. C’est la localité type de deux espèces rares: la morinite (Lacroix, 1891) et la Montebrasite (Des Cloizeaux, 1871), une troisième espèce (la soumansite) découverte à Montebras a été discréditée en 1896 et remplacée par la wardite de description plus complète. Ces phosphates rares ainsi que la wavellite et la turquoise proviennent de l’altération de l’amblygonite. Comme autres phosphates on peut citer l’apatite, la libethenite, la gorceixite, l’eosphorite, la variscite et pour les uranifères, assez courants, l’autunite et la torbernite dont Marie Curie reconnut la radioactivité en 1908.
Ressources naturelles	Si la coupole granitique de Montebras est un intéressant objet géologique, la célébrité du site vient de ses mines au Communal et aux Acacias. En effet, l’abondance de la cassiterite et de l’amblygonite-montebrasite dans la quartzglöcke leur à fait atteindre le stade de minerais. Pour leur extraction, environ 17 puits ont été foncés, le puits n°5 atteignant 135 m sur 7 niveaux, Aubert évoque 20 km de galeries. Ce gisement a été exploité dès le neolithique pour l’étain et sa métallurgie et vraisemblablement pour la turquoise et la variscite pour la parure. C’est entre 1859 et 1914 que le gite fait l’objet d’une concession minière qui va connaitre successivement 8 compagnies minières. La plus importante, entre 1867 et 1882, est la la Société des Mines d’Etain de Montebras qui va édifier, tout comme en Cornouailles, d’impressionnantes installations minières dont une machine à balancier cornouaillaise de 50 CV sur le puits n°5. De nos jours, sauf les batiments d’habitation, tout a disparu. De cette époque il reste un bloc de cassiterite de 300 kg conservé au British Museum de Londres. Egalement considéré comme un produit industriel, l’amblygonite fait de Montebras le principal producteur de lithium à cette époque. C’est entre 1893 et 1907 que se situe son pic de production avec 2000 t. On en extrayait la lithine (Hydroxyde de Li) pour un produit pharmaceutique ; les résidus étaient vendus comme engrais. La concession a été amodiée au BRGM en 1959 qui obtint un permis de recherche exclusif pour le lithium qui n’a pas été renouvelé.Depuis principalement 1930, on exploite le granite albitique de Montebras en carrière.Ce leucogranite albitique d’aspect saccharoïde très blanc dont on extrait environ 250 kt par an, est utilisable par les céramistes par simple gravillonnage. Les exceptionnelles qualités de cette roche permettent d’obtenir des grés cérames de haut de gamme très blancs et prenant bien la teinte.

Intérêts

Justification

Minéralogie

L’exceptionnelle minéralogie de Montebras est riche d’une soixantaine de minéraux et plus particulièrement de phosphates qui ont fait de ce gisement une localité majeure. Cette minéralisation est à la fois disséminée dans la coupole et concentrée dans le stockscheider et surtout la quartzglöcke. C’est la localité type de deux espèces rares: la morinite (Lacroix, 1891) et la Montebrasite (Des Cloizeaux, 1871), une troisième espèce (la soumansite) découverte à Montebras a été discréditée en 1896 et remplacée par la wardite de description plus complète. Ces phosphates rares ainsi que la wavellite et la turquoise proviennent de l’altération de l’amblygonite. Comme autres phosphates on peut citer l’apatite, la libethenite, la gorceixite, l’eosphorite, la variscite et pour les uranifères, assez courants, l’autunite et la torbernite dont Marie Curie reconnut la radioactivité en 1908.

Ressources naturelles

Si la coupole granitique de Montebras est un intéressant objet géologique, la célébrité du site vient de ses mines au Communal et aux Acacias. En effet, l’abondance de la cassiterite et de l’amblygonite-montebrasite dans la quartzglöcke leur à fait atteindre le stade de minerais. Pour leur extraction, environ 17 puits ont été foncés, le puits n°5 atteignant 135 m sur 7 niveaux, Aubert évoque 20 km de galeries. Ce gisement a été exploité dès le neolithique pour l’étain et sa métallurgie et vraisemblablement pour la turquoise et la variscite pour la parure. C’est entre 1859 et 1914 que le gite fait l’objet d’une concession minière qui va connaitre successivement 8 compagnies minières. La plus importante, entre 1867 et 1882, est la la Société des Mines d’Etain de Montebras qui va édifier, tout comme en Cornouailles, d’impressionnantes installations minières dont une machine à balancier cornouaillaise de 50 CV sur le puits n°5. De nos jours, sauf les batiments d’habitation, tout a disparu. De cette époque il reste un bloc de cassiterite de 300 kg conservé au British Museum de Londres. Egalement considéré comme un produit industriel, l’amblygonite fait de Montebras le principal producteur de lithium à cette époque. C’est entre 1893 et 1907 que se situe son pic de production avec 2000 t. On en extrayait la lithine (Hydroxyde de Li) pour un produit pharmaceutique ; les résidus étaient vendus comme engrais. La concession a été amodiée au BRGM en 1959 qui obtint un permis de recherche exclusif pour le lithium qui n’a pas été renouvelé.Depuis principalement 1930, on exploite le granite albitique de Montebras en carrière.Ce leucogranite albitique d’aspect saccharoïde très blanc dont on extrait environ 250 kt par an, est utilisable par les céramistes par simple gravillonnage. Les exceptionnelles qualités de cette roche permettent d’obtenir des grés cérames de haut de gamme très blancs et prenant bien la teinte.

Intérêt(s) pédagogique(s)

Intérêt : Pour les étudiants, Pour tout public

Justification : Les étudiants peuvent trouver matière à recherche sur la mise en place de telles formations. Pour tout public, il est possible de trouver dans les haldes de la mine les différents minéraux de Montebras.

Intérêt pour l'histoire de la géologie

Localité type de deux espèces nouvelles de phosphates: la morinite (Lacroix, 1891) et la montebrasite (Des Cloizeaux, 1871).