Connexion

Description physique

<p><strong>Sur le secteur du Bost,</strong> les affleurements de calcaires sont facilement accessibles&nbsp;: - Quelques affleurements tuffoides végétalisés sont visibles sur les talus d’une ancienne tranchée de voie ferrée de 5 à 7 m de hauteur;- Une ancienne carrière souterraine est visible en contrebas à l’ouest de la voie ferrée dans un pré et une autre, où plusieurs couches sont distinguables, est visible à l’est de la voie au-dessus de l'étang.- Un sondage carotté de 66,50 m de profondeur réalisé sur le site en 1982 (n°BRGM 08062X0014) a fourni une coupe lithologique montrant la succession des dépôts au passage Campanien sup. / Maastrichtien inf. avec 15 couches identifiées (carottes conservées dans la lithothèque régionale de Boussens).</p><p><strong>Sur le secteur de La Tour</strong>, une ancienne carrière se situe au-dessus de la route (75 à 80 m d’altitude) présentant un front de taille. <strong>Sur le secteur de la Fontaine du Roc</strong>, une coupe complète le site.</p>

Code GILGES

E : Phénomènes - stratigraphiques, Séquences, Stratotypes

Description géologique

<p>Cette formation campano-maastrichtienne (de 73 à 71 millions d’années), dont les faciès reflètent des milieux proches du littoral, témoignent de la régression précoce avant la fin du Crétacé dans le Nord de l'Aquitaine.</p><p>A l'extrême sommet du Campanien, existe une dernière formation distinguée par ses faciès tuffoïdes et sa faune particulière c'est la <i>Formation de Maurens</i> &nbsp;(Campanien 6). Correspondant au "Dordonien" de Coquand (1858-1860), cette formation affleure très mal dans le nord de la région. On la connaît cependant par des bioconstructions isolées à gros rudistes et des calcaires tuffoïdes. La série de référence a été prise à Maurens au nord de Bergerac, étudiée à partir du sondage de la tranchée du Bost et des affleurements de la Fontaine du Roc. Considérée autrefois comme entièrement maastrichtienne sur l’attribution stratigraphique d’une ammonite (Kennedy, 1986), l'attribution stratigraphique de la série a été révisée (Platel, 1996) depuis sa description initiale (Neumann et al., 1984) pour être en cohérence avec les chartes stratigraphiques récentes et les nouvelles données de terrain.C’est donc au milieu de la <i>Formation de Maurens</i>, aux faciès à dominante tuffoïde, qu’il faut situer le passage entre le Campanien terminal (Campanien 6) et le Maastrichtien basal.</p><p>La base des affleurements visibles dans le secteur de La Tour et du Bost montre des calcaires du Campanien supérieur (Formation de Lalinde, Campanien 5 - Platel, 1987,1996), puis terminal (Formation de Maurens, partie inférieure, Campanien 6) au Bost et à la Fontaine du Roc. Le sommet de la Formation de Lalinde est constitué de calcaires ocres, tendres et micro-graveleux avec un niveau d’environ 30 cm très fossilifère contenant beaucoup de bivalves, des gastéropodes, bryozoaires… L’ammonite <i>Sphenodiscus ubagshi</i>a été trouvée par Arnaud en 1892 dans ces couches.&nbsp;</p><p>Au-dessus, la base de la Formation de Maurens est constituée par quelques mètres de marnes crayeuses jaunes à très abondants <i>Orbitoides </i>dans lesquelles se sont localement installés des biostromes à <i>Hippurites radiosus et Lapeirousia jouanneti</i>. Celui de la Fontaine du Roc a autrefois livré de beaux spécimens de ces gros rudistes qu'il est difficile de trouver en place aujourd'hui.</p><p>Au-dessus du biostrome, la formation se poursuit par 3 à 5 m de calcaires durs, bioclastiques et graveleux blancs à jaunes à bioturbations, bryozoaires, débris de bivalves et de rudistes. Ces calcaires sont surmontés par 2 à 3 m de calcaires gréseux jaunes à rares fossiles, dans lesquels apparaît <i>Siderolites praecalcitrapoides</i>, puis par 2 m de calcaires bioclastiques jaunes, très fossilifères contenant surtout de grands Orbitoididés, <i>Cyclolites hemisphaerica</i> et des échinides.</p><p>La série campanienne se termine le long de l’ancienne tranchée de la voie ferrée par 4 m environ de calcaires tuffoïdes, gris-jaune glauconieux, tendres, fossilifères (grands <i>Orbitoides</i>, <i>Nerita rugosa, Thecidea papillata, Waldheimia clementi, Rhynchonella sp.), </i>qui ont livré l’ammonite <i>Nostoceras hyatti</i> et <i>Lithraphidites cf. quadratus</i>.</p><p>La partie supérieure de la Formation de Maurens, apparaissant sans discontinuité marquée, débute par 2 m de calcaire micro-graveleux beige, assez dur, à nodules bruns silicifiés, à très nombreux Orbitoididés dont <i>Lepidorbitoides minor</i>. Sa présence marque la base du Maastrichtien. Une dernière assise de 10 m environ de calcaire tuffoïde, jaune-verdâtre plus ou moins argileux, glauconieux, admettant un banc de calcaire beige micro-graveleux se montre tout en haut des terrains crétacés au-dessus de la Fontaine du Roc. Très riches en <i>Orbitoides</i> et <i>Lepidorbitoides</i>, ces couches renferment aussi de grosses <i>Pycnodonte vesicularis</i>, des exogyres et échinides.</p><p>&nbsp;</p>

Intérêt géologique principal

Intérêt : Stratigraphie

Justification : Les affleurements du secteur de Maurens sont les seules coupes continues permettant d’observer à l’affleurement le passage Campanien-Maastrichtien sur la plate-forme nord-aquitaine. Cet ensemble a été choisi comme série de référence du Maastrichtien basal nord-aquitain car elle montre une continuité avec la série campanienne et est très fossilifère.

Intérêt(s) géologique(s) secondaire(s)

Intérêt(s) pédagogique(s)

Intérêt : Pour les étudiants, Pour les géologues

Justification : Possibilités d’étudier des affleurements du Campanien supérieur / Maastrichtien inférieur. Rares coupes permettant l’étude du passage Campanien-Maastrichtien sur la plate-forme nord-aquitaine.

Intérêt pour l'histoire de la géologie

Non renseigné